Au Comité de la sécurité alimentaire mondiale: L’agriculture paysanne peut nourrit la planète

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(Rome, 19 Octobre) Une délégation de paysannes et paysans de La Via Campesina participant à la 37e session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a organisé une conférence de presse aujourd’hui pour présenter les propositions élaborées le mouvement paysan. La délégation se félicite de la participation structurelle des organisations de la société civile à ces discussions. C’est un pas en avant, vers plus de démocratie et vers l’inclusion des groupes les plus touchés par les défaillances du système alimentaire dominant.

Toutefois, les déclarations des gouvernements n’ont pas encore abouti à des décisions politiques concrètes. Les gouvernements semblent prêts à constater les dommages créés par les politiques néo-libérales, mais ils manquent de volonté politique pour s’attaquer aux causes profondes de la crise et y proposer des solutions réelles.

“En ce qui concerne les deirectives volontaires sur une gouvernance responsable des modes de gestion des terres, de la pêche et des forêts, nous nous félicitons des progrès réalisés dans les négociations. Cependant, l’adoption des directives devrait se produire dès que possible. En ce moment même, des paysannes et des paysans sont chassés de leurs terres. Les États doivent reconnaître l’urgence de cette situation et prendre des mesures pour y mettre fin immédiatement. De l’autre côté, des initiatives visant à légitimer les accaparements massifs de terres – comme par exemple le projet de principes sur l’investissement agricole responsable (IAR) promus par la Banque mondiale – doivent être écartées une fois pour toutes. Il doit être clairement exprimé que les acquisitions de terres agricoles à grande échelle ne constituent pas un investissement dans l’agriculture. Il ne s’agit de rien d’autre que de l’expression de la cupidité des multinationales au détriment des plus vulnérables “, explique Ibrahim Coulibaly, un paysan du Mali.

“Il est clair que la volatilité des prix est un symptôme du système agricole et financier dominant. Afin d’y faire face, des mécanismes publics de régulation des marchés et de la production doivent être mis en place à tous les niveaux. Il faut également décrêter l’interdiction de la spéculation sur les produits alimentaires», a déclaré Javier Sanchez, un agriculteur de l’Aragon (Espagne) lors de la conférence de presse de la Via Campesina.

D’autre part, il est important que l’analyse et les positions adoptées au CSA soient cohérentes avec les politiques régionales et nationales. “Les politiques agricoles doivent parvenir à une régulation des marchés et de la production ainsi que garantir des prix rémunérateurs pour les paysannes et les paysans. La Politique Agricole Commune discutée en ce moment en Europe et le Farm Bill aux Etats-unis sont fortement orientés vers une production destinée à l’exportation et soutiennent en conséquence un modèle industriel de production. Les externalisations négatives de ce modèle industriel sont élevées et affectent tous les peuples » déclare Xavier Delwarte, un représentant des paysans belges.

«Les paysans, pêcheurs et autres petits producteurs et productrices d’aliments détiennent les solutions pour nourrir le monde. Les politiques publiques basées sur la souveraineté alimentaire sont le seul moyen pour sortir des crises systémiques. Les politiques néo-libérales soutiennent les sociétés tmultinationales, alors qu’il est temps de soutenir les paysannes et les paysans qui produisent les aliments, ainsi que les consommateurs ” rappelle Henry Saragih, coordinateur général de La Via Campesina

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