A Ciudad Juarez, pour les droits des migrant.e.s, des travailleuses et des travailleurs.
(Ciudad Juarez, Chihuahua, le 6 novembre 2017) Hier, au pied du mur frontalier, à Anapra, des représentants de La Via Campesina du Mexique et d’autres pays du monde ont lu un manifeste pour défendre tous les droits des migrants et des travailleurs salariés.
Avec cette action, ils ont également reproché au président des États-Unis l’intention de diviser les deux nations.
« En ce moment où les migrants à travers le monde font face à une attaque brutale et où les déplacements humains involontaires augmentent comme jamais, principalement en raison de la crise climatique, de la faim et des guerres d’occupation » ont-ils lu.
« En ce moment où les États s’accordent à des propositions xénophobes et racistes et persécutent les migrants, et où ils construisent des murs et arment leurs troupes anti-immigrés », ont-ils ajouté.
« Nous nous sommes rencontré à la frontière du Mexique et des États-Unis, l’épicentre de l’offensive anti-immigrés, mais aussi de la résistance des migrants, pour lancer un plan d’action pour abattre les murs de l’exclusion ».
Par cela, et par d’autres réflexions, les organisations ont conclu la cinquième Rencontre Internationale sur les migrations et le travail salarié, qui s’est déroulé à Ciudad Juarez, du 2 au 5 novembre.
Par un acte réalisé auparavant au monument à Benito Juárez, ils se sont formellement dit au revoir. Armando Cabada, le maire de cette ville clé, qui a reçu des milliers d’immigrants au cours de son histoire, avait été invité.
« Si la migration est devenue une crise, c’est aussi lié à l’indifférence de la ville, pas seulement pour se conformer aux gouvernements », a déclaré Carlos Marente, leader paysan du sud des États-Unis.
«Ce manifeste vise les citoyens. Quand on voit les autochtones dans les rues et sur les ponts, nous disons pauvres indiens! mais on voit rarement leur condition de migration. Ce que nous souhaitons c’est que les citoyens commencent à voir la migration comme une conséquence de causes diverses », a-t-il ajouté.
Tout au long de la Rencontre, des ateliers et des conférences ont été proposés dans différentes parties de la ville, l’Union des travailleurs agricoles de la frontière, d’El Paso, au Texas, était présente.
Ainsi que des membres de La Via Campesina venus des États-Unis, du Canada, du Nicaragua, de Colombie, d’Argentine, d’Espagne, de France, d’Haïti, d’Italie et du Mexique.
Pendant les trois jours, les participants ont travaillé à des propositions sur les droits humains et à une déclaration contre le mur, dont les résolutions seront discutées à l’ONU, a-t-il été annoncé.
Article de Javier Olmo, paru dans El Diario de Juarez
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