#8M2022 – Grandes mobilisations des femmes à travers le monde
Bagnolet, le 16 mars 2022. Avec des actes de dénonciation, de mistica, de formation et de rébellion, les femmes de La Via Campesina et du monde entier ont commémoré ce 8 mars 2022, Journée internationale des droits des femmes. Avec le slogan : « En semant la souveraineté alimentaire et la solidarité, nous récoltons nos droits et une vie digne ! », des centaines d’actions décentralisées ont été menées dans les territoires.
Des organisations de pays tels que le Brésil, le Paraguay, le Chili, le Honduras, le Kenya, le Népal et l’Inde ont enregistré les principales actions symboliques. Des femmes des champs et des villes se sont mobilisées et ont dénoncé le systèmes capitaliste et patriarcal qui exploite et opprime.
Afrique
Des femmes de la région LVC – SEAF célèbrent la Journée internationale de la Femme à Masashi et Tanzanie. En outre, les paysannes de MVIWATA ont organisé une manifestation pour souligner le besoin urgent de solidarité entre les travailleuses du monde entier. Elles ont appelé à la solidarité des petites paysannes dans la lutte contre la violence sexiste, les conflits fonciers, l’accès aux services de commercialisation.
Les paysannes organisées dans le cadre de la Ligue des paysans du Kenya ont tenu un atelier sur l’Agroécologie paysanne au cluster de Mariwa. Elles ont également envoyé un message fort de solidarité aux paysannes du monde entier dans la lutte commune pour la souveraineté alimentaire.
En Ouganda cette année, célébrant les vingt (20) ans de l’ESAFF, les paysannes se sont jointes au monde pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes sous le thème « L’égalité des genres pour un avenir durable », qui vise à reconnaître la contribution des femmes et des filles du monde entier qui sont à l’avant-garde du changement en matière d’adaptation, d’atténuation et de réponse au changement climatique, construisant ainsi un avenir plus durable pour tou·tes.
Amériques
Au Brésil, du 7 au 14 mars 2022, ont eu lieu les journées nationales de lutte des femmes sans Terre a eu lieu, avec pour slogan « Terre, travail, droit à l’existence, les femmes en lutte ne succomberont pas ». Avec diverses actions et expressions, elles ont demandé « Fora Bolsonaro ! ». Dans leur lettre ouverte d’amour et de lutte des femmes Sans Terre, les paysannes dénoncent les violences faites à la vie et à leurs territoires, et les reculs de leurs droits. Lisez la lettre complète ici (en portugais).
Au Honduras, la plateforme du 25Nov a célébré le fait que le pays a sa première femme présidente, tout en dénonçant le féminicide comme une forme extrême et mortelle de violence de genre qui continue à toucher des milliers de femmes et de filles au Honduras. Elles ont également demandé au Congrès national d’approuver la loi globale contre la violence à l’égard des femmes et la création d’une commission spéciale chargée de surveiller les féminicides.
Pendant ce temps, au Paraguay, les femmes ont rejoint la Lutte prolongée pour : la légalisation des installations à la campagne et en ville, une politique d’État en faveur de la production à petite échelle affectée par les changements climatiques, la souveraineté paraguayenne à Itaipu, et le procès politique du procureur général de l’État, Sandra Quiñonez. Cela fait maintenant plus de 13 jours qu’elles sont mobilisées.
Au Chili, l’Association nationale des femmes rurales et indigènes, Anamuri, a rejoint la caravane des femmes et des personnes LGBTIQA+ à Santiago, marchant jusqu’au Ministère de l’Agriculture pour le droit à la vie et à l’eau avec le hashtag #NosQuierenSecarLaVida
Au Venezuela, les femmes ont appelé à l’égalité de genre qui vise non seulement une société juste, mais aussi une société plus humaine. Le mouvement des femmes a dénoncé et fermement condamné le blocage criminel imposé par le gouvernement états-unien, qui a causé tant de dommages au peuple vénézuélien par la guerre économique et l’application de mesures coercitives unilatérales qui menacent la paix et la stabilité politique et sociale du pays.
De même, l’articulation des Femmes Cloc – Via Campesina Caraïbes et Amérique centrale a également partagé ses communiqués publics avec ses principales revendications.
Pour clôturer l’événement, l’articulation des femmes de la Cloc – Vía Campesina a organisé un séminaire le 28 mars, avec la participation de 61 femmes leaders d’organisations de toute l’Amérique latine.
Europe
Au cours de cette journée d’action, ECVC a appelé à plus d’engagement et à des actions concrètes pour autonomiser, protéger et soutenir les femmes par un changement de politique et de paradigme. « Nous appelons nos organisations membres, nos alliés et nos amis à exiger un engagement fort et des actions concrètes pour autonomiser, protéger et soutenir les femmes par un changement de politique et de paradigme. Nous demandons la fin de toutes les formes de violence et d’oppression, tant en Europe qu’en solidarité avec nos sœurs du monde entier.» Lisez la déclaration complète ici.
Asie
En Asie, l’Association des Femmes Paysannes de Corée, l’Assemblé des pauvre en Thaïlande et Serikat Petani Indonésie ont organisé des événements et des actions pour commémorer cette journée.
L’Assemblée des pauvres en Thaïlande a organisé des cours du premier semestre à l’école d’agroécologie, offrant ainsi aux jeunes un espace pour approfondir leur compréhension de l’agroécologie paysanne pour la souveraineté alimentaire. Le 8 mars, les étudiant·es ont également publié une courte vidéo pour souligner le rôle du féminisme paysan et populaire dans cette lutte. Une célébration a également été organisée au marché paysan par les membres du mouvement.
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