Répression des paysannes du Rio Grande do Sul
Répression des paysannes du Rio Grande do Sul : Solidarité avec les femmes qui défendent la vie et la biodiversité
Nous exprimons notre solidarité envers les femmes du Rio Grande do Sul, au Brésil qui ont mené une action contre les déserts verts.
Le 4 mars, environ 900 femmes de la Via Campesina Rio Grande do Sil, ont occupé les 2100 hectares de l'hacienda « Fazenda Tarumã » à Rosario do Sul. Les femmes ont coupé les eucalyptus et planté des variétés autochtones d'arbres sur des terres acquises de manière illégale par le géant de l'industrie papetière : l'entreprise fino- suédoise Stora Enso. La police a violemment chargé le rassemblement pacifique des femmes et en a blessé gravement au moins une 50aine.
Cette action faisait partie d'un programme d'activités organisé à l'occasion du 8 mars, journée internationale des Femmes. Les paysannes sont en effet les plus affectées par le modèle agro-exportateur actuel, qui pille les ressources naturelles et dont le fondement est l'exclusion des familles paysannes par les multinationales.
Partout dans le monde, les plantations d'eucalyptus et d'autres monocultures (véritables déserts verts) détruisent l'environnement et empêchent les paysans et les paysannes de gagner leur vie et de produire des aliments.
Nous condamnons fermement toute forme de violence contre les paysans, hommes et femmes, qui défendent leur droit à vivre et à nourrir leurs communautés d'une façon durable tant d'un point de vue social qu'environnemental.
Les membres de La Via Campesina au travers le monde défendent un modèle d'agriculture paysanne familiale basé sur des modes de productions durables, l'utilisation des ressources locales et qui soit en harmonie avec les traditions et la culture locales.
Défendons l'égalité entre les femmes et les hommes!
Défendons la souveraineté alimentaire!
Henry Saragih,
Coordinateur Général de La Via Campesina International
Djakarta, 07 Mars 2007