République dominicaine : Le XIIIe camp de jeunes Peralta Verde 2024 fait écho aux appels à la défense des droits des paysan·nes
Avec la participation de plus de 70 jeunes et membres de la communauté représentant 11 organisations issues de 9 provinces, ainsi que des délégué·es de 3 pays : République Dominicaine, Porto Rico, Japon, et de trois institutions représentant le secteur agricole du pays, ce camp s’est déroulé sur trois jours. Nous avons suivi un programme aligné sur le slogan et la réalité des paysan·nes. L’objectif principal du camp de jeunes Peralta Verde est de renforcer davantage la collaboration entre les jeunesses rurales et urbaines, en adoptant une approche agroécologique axée sur la souveraineté alimentaire et une réforme agraire intégrale, conformément à l’agenda des droits des paysan·nes.
Cette XIIIe édition a continué de servir de plateforme d’échanges avec la communauté, où les paysan·nes ont partagé leurs expériences en matière de production, de culture et d’histoire, tant au niveau de la municipalité de Peralta que du pays. Nous avons également discuté de la plantation et de la protection du bassin versant de la rivière Jura, comme action visant à soutenir la production d’eau dans la zone concernée par le camp.
Grâce à la participation active des jeunes, des invité·es et des membres de la communauté, nous avons débattu de plusieurs sujets : la participation des jeunes dans les mouvements paysans en République Dominicaine, la récupération et la protection continue des sources d’eau locales, l’égalité de genre abordée sous l’angle de la transformation des normes et stéréotypes culturels qui violent les droits des femmes, la lutte pour la souveraineté des peuples, l’implication active dans les espaces de dialogue et de prise de décision, l’approfondissement des processus de formation politique, idéologique, culturelle, historique, méthodologique et populaire à partir de l’analyse contextuelle, la promotion de l’agroécologie comme un instrument de lutte pour la souveraineté alimentaire, et l’impulsion des droits des paysan·nes ainsi que la mise en œuvre de programmes pour atténuer le changement climatique dans la région.
Propositions et résolutions du camp
- Nous devons continuer à encourager l’analyse de l’histoire de la République Dominicaine, comme nous l’avons fait lors de cet événement en discutant de la guerre de la Restauration et de la participation des jeunes dans cet événement historique.
- Il a été décidé que cet événement soit enregistré auprès des ministères de la Jeunesse, de l’Environnement et de l’Agriculture, afin qu’il soit intégré dans la planification stratégique et l’agenda de ces trois ministères pour l’année prochaine.
- Nous avons également proposé que les jeunes écrivent leurs récits de vie, qui seraient édités et publiés comme un élément de connaissance nationale et internationale, en tenant compte de l’art et de la culture de leur contexte productif. Cette proposition a été portée par COLMENA, un projet productif à Vieques de l’organisation BORICUA de Porto Rico.
- Renforcer la production dans la région en intégrant des plantations garantissant la production biologique, la préservation des réserves d’eau, et la reforestation basée sur une organisation et une conscience agroécologique.
- Depuis le camp de jeunes Peralta Verde, nous prônons la solidarité, l’unité, l’égalité, la résistance et l’engagement à poursuivre les campagnes que nous menons avec la CLOC/VC pour le Nicaragua, Cuba, Haïti, la Palestine et tous les pays qui font partie de l’agenda global des paysan·nes. Nous condamnons la militarisation et le déplacement des travailleur·euses de la terre ainsi que des habitant·es des zones rurales.
- Le camp de la Jeunesse Peralta Verde exprime sa solidarité avec le peuple bolivarien du Venezuela, qui résiste non seulement à l’attaque des latifundistes et des propriétaires terriens, mais aussi au blocus économique imposé par l’empire avec la complicité des bourgeoisies locales.
- Nous dénonçons les incendies de forêt et l’abattage indiscriminé dans la cordillère centrale de la République Dominicaine, qui contribuent au réchauffement climatique et au changement climatique.
- La jeunesse des zones rurales et urbaines s’unit pour défendre le droit aux services sociaux, qui sont actuellement une priorité à la fois en milieu rural et urbain.
- Nous demandons que le ministère des Travaux publics, à travers le département de réhabilitation des chemins ruraux, continue à entretenir le chemin rural de Peralta à El Pinal et ses environs, et nous saluons le travail accompli par les associations communautaires pour relier ces zones au réseau existant. Notre proposition est de construire une route digne de ces communautés laborieuses.
- Nous nous engageons à organiser une rencontre entre jeunes des zones rurales et urbaines cette année à Fondo Negro, où un plan d’action et un espace de coordination entre les jeunes des campagnes et des villes en République Dominicaine seront mis en place. En outre, des rencontres préparatoires avant le camp seront organisées pour garantir la plus grande intégration possible des organisations de jeunesse à ces expériences.
- Nous veillerons à établir une alliance avec la mairie et les institutions pour valoriser les ressources écotouristiques de la municipalité et continuer à promouvoir le développement local.
- Nous adoptons l’agroécologie comme partie intégrante de nos revendications politiques, en intégrant la formation technique de nos jeunes (IALA Mama Tingo) pour accompagner et former les paysan·nes sur le terrain, ainsi qu’en soutenant la formation proposée par l’association San Miguel et les membres de la communauté en coordination avec la Commission environnementale de l’Université autonome de Saint-Domingue (UASD).
DROITS DES PAYSANS MAINTENANT ! SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE MAINTENANT !
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