France, Pesticides : la Conf’ demande des précisions
Communique de presse
(Bagnolet, le 27 juin 2017) Le gouvernement a finalement fait volte-face sur la possibilité d’autoriser à nouveau les néonicotinoïdes. Il semble en effet cohérent de prendre le temps de la consultation et surtout de ne pas revenir en arrière.
Pour autant, le premier ministre n’a pas rendu d’arbitrage concernant les épandages aériens et les PNPP, qui étaient concernés par le projet de loi que la presse a diffusé hier.
Sur les épandages aériens, la Confédération paysanne tient à rappeler les dégâts considérables de ces derniers, notamment aux Antilles. L’image catastrophique qu’ils donnent de l’agriculture doit nous amener à être extrêmement prudent et à ne pas les autoriser de nouveau.
Sur les PNPP, la loi d’avenir pour l’agriculture de 2014 ouvrait enfin la possibilité pour ces purins, tisanes et autres préparations peu préoccupantes de ne pas avoir besoin d’autorisation de mise sur le marché. Les arguments développés dans le document qui a circulé sont d’une incroyable mauvaise foi : au prétexte de simplification, elles imposent une nouvelle bureaucratie inadaptée, inapplicable et très onéreuse. Il est vrai que permettre à chaque paysan ou artisan de fabriquer lui-même ses propres préparations naturelles est une alternative aux pesticides qui ne rapporte rien à ceux qui les vendent !
La Confédération paysanne demande donc des éclaircissements sur ces deux points, et reste vigilante et disponible pour avancer dans le sens du progrès : celui d’une agriculture plus économe et autonome, qui n’enchaîne pas les paysans aux lobbies de l’agro-industrie
Contacts :
Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22
Maxime Bergonso, Chargé de campagnes : 07 68 65 87 27