PAC : Toujours plus d’assurances privées au détriment de la prévention et de la transition
Communiqué de presse de la Confédération Paysanne
(Bagnolet, le 16 mars 2017) Le ministre de l’Agriculture a présenté en CSO ce mardi 14 mars ses propositions concernant la gestion des risques en agriculture. Les outils permettant de développer la prévention et la résilience des fermes existent déjà. Il s’agit des financements aux MAEC et des aides à la bio, ceux-là même qui n’ont pas encore été payées pour les années 2015 et 2016, et ces mêmes outils manqueront cruellement de budget pour parvenir à satisfaire les demandes d’ici à 2020.
Le ministre prévoit également de confier la gestion des aléas climatiques aux assurances privées, désengageant de fait l’État de ses responsabilités. Ce soutien au développement de l’assurance climatique privée signe la fin du régime des calamités agricoles. Des montants importants du second pilier de la PAC serviraient à renflouer les caisses d’assurances au lieu de soutenir directement les paysans et de financer la prévention des systèmes de production. Certaines aides à l’installation ou à l’investissement seraient même conditionnées à la souscription d’assurances. Un fonds de mutualisation professionnel, encadré par l’Etat, devrait être abondé par l’ensemble des filières de la production à la distribution pour subvenir aux situations de crises exceptionnelles
Les paysans ont besoin d’un revenu assuré, non pas d’une assurance au revenu. De vraies politiques publiques de régulation des marchés, de maîtrise et répartition des volumes doivent permettre de garantir un revenu à tous les paysans. Des choix ambitieux de budget doivent être retenus en faveur de la transition vers l’agriculture paysanne.
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