Militantes de la Marche Mondiale des Femmes et de la Via Campesina
Déclaration de la Garrucha
Bonjour à toutes les femmes qui participent à cette première rencontre entre les femmes zapatistes et les femmes du monde.
Nous, femmes de différentes parties du monde, militantes de la Marche Mondiale des Femmes et de la Via Campesina, solidaires avec le processus de lutte des femmes zapatistes, sommes très heureuses d'être présentes à cet événement. Son caractère international et la sincérité avec les compagnes ont partagé leurs expériences, permettent la globalisation de la lutte des femmes du monde entier et un soutien aux femmes zapatistes et au mouvement zapatiste en général.
Cette rencontre nous enseigne toute une expérience politique: leurs multiples avancées, mais également qu'il reste encore un long chemin à parcourir. Les femmes zapatistes renforcent notre conviction qu'il est possible de construire un monde d'égalité, de justice et de solidarité. Elles renforcent notre espoir de changer les relations sociales et économiques, la vie quotidienne, l'oppression, l'exploitation et la répression que nous subissons.
Nous sommes informées des agressions que le mouvement zapatiste a subi, et qui se sont intensifier dernièrement, dans la zone de Montes Azules, au village de Nuevo Momon, dans la réserve écologique de Huitepec ainsi que dans beaucoup d'autres endroits. Les zapatistes sont la cible d'attaques dans une guerre sournoise de la part de forces paramilitaires composées de paysans vendus et entraînés par l'armée fédérale du mauvais gouvernement. Celui-ci veut déposséder les 'caracoles' et les municipalités autonomes de leurs territoires, niant l'existence même du projet politique zapatiste, qui pour nous représente une alternative nationale et internationale au système capitaliste.
Face à ces faits, nous nous engageons fermement à être vigilantes vis-à-vis des événements à venir et à diffuser partout dans le monde l'experience des Zapatistas et les agressions dont ils et elles sont l'objet. En même temps, nous ferons écho de l'expérience d'autodétermination des peuples indigènes, qui ne peut se construire que sur la base de l'autonomie de leurs territoires.
Nous serons dans la lutte avec les femmes zapatistes
jusqu'à ce que toutes les femmes du monde soient libres.
Ramona est vivante
La lutte continue
La Garrucha, Chiapas, Mexique, 31 décembre 2007