Le Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire (CIP) craint une détérioration des relations FAO-parties prenantes
Lettre du CIP au Conseil de la FAO originellement publiée sur son site web.
Le CIP est la plateforme mondiale autonome et autoorganisée des petit·es producteur·trices alimentaires, des organisations de travailleur·euses du monde rural et des mouvements sociaux de base/communautaires pour faire avancer l’agenda de la souveraineté alimentaire au niveau mondial et régional. Le CIP est un espace d’alliance et de dialogue politique pour 11 organisations mondiales et 8 régionales, comprenant plus de 6000 organisations nationales et 300 millions de petit·es producteur·trices.
Dans une lettre adressée à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui se réunit cette semaine, le CIP met en garde contre le fait que la participation des organisations de la société civile et des peuples autochtones n’est pas structurée par des mécanismes clairs au sein de la FAO:
“Nous assistons actuellement à une régression dans les relations de la FAO avec les parties prenantes. La participation des parties prenantes est devenue de moins en moins structurée, ad hoc et à la merci de gestionnaires décentralisés qui n’ont pas de comptes à rendre sur les précédents ou les principes mutuellement convenus, y compris les échanges de lettres, et encore moins sur la stratégie de la FAO pour le partenariat avec la société civile. Ce déficit est apparu comme une lacune majeure dans la mise en œuvre des politiques, programmes et projets de la FAO dans les sphères d’opération du siège, des régions et des pays. La clarification en cours par la FAO des processus d’accréditation des parties prenantes et du “statut d’engagement” avec les OSC porte les marques d’une étape administrative ambitieuse, mais improductive sur le plan institutionnel, programmatique et constitutionnel.”
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