COP 27 : La Via Campesina apporte une vision du changement du système alimentaire
Sharm el Sheikh, Égypte – Une petite délégation de paysan·nes et de peuples autochtones du monde entier s’est réunie dans le Sinaï égyptien sous la bannière de La Vía Campesina pour la conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques. Les petit·es producteur·trices d’aliments ont compris depuis longtemps que le système alimentaire industriel est un pollueur de premier plan qui a non seulement alimenté la crise climatique, mais qui est également responsable de l’accaparement des terres et de l’eau et d’autres formes d’extractivisme qui séparent les gens de leurs territoires.
Lors de sa première intervention officielle à la COP27, La Vía Campesina a réaffirmé que le changement des systèmes alimentaires commence par la terre. ” Les entreprises et les gouvernements ont énormément profité du vol de la terre et du vol de l’eau “, a déclaré Celeste Smith, une gardienne de semences autochtone de la National Farmers Union, membre de LVC au Canada, lors d’un panel organisé par IPES Food pour explorer comment la gouvernance fonctionne du niveau local au niveau mondial. ” Si nous ne reconnaissons pas cela comme notre fondement commun, nous ne sortirons jamais de ces cycles de crise “, a-t-elle ajouté. “L’agroécologie féministe est une solution qui s’attaque à ces causes profondes, et en tant que La Via Campesina, nous la mettons en œuvre chaque jour dans divers contextes et de différentes manières à travers le monde.”
Les communautés de femmes, les paysan·nes et les peuples autochtones ont toujours été en première ligne du chaos climatique, mais ils sont aussi ses agents de changement. La Vía Campesina ne se fait pas d’illusions sur l’équilibre du pouvoir dans les espaces racialisés et capitalistes comme la COP, mais nous sommes toujours déterminé·es à nous montrer et à construire des alliances plus fortes. Celles-ci se consolident au fur et à mesure que nous partageons l’espace les uns avec les autres et avec nos mouvements alliés, en promouvant des solutions réelles allant de la souveraineté alimentaire à la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. Et c’est pourquoi nous sommes enthousiastes à l’idée de continuer à nous engager stratégiquement dans cet espace critique au cours des prochains jours en Égypte.
LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE REFROIDIT LA PLANÈTE. Réalisons-la avec l’agroécologie et les droits paysans pour assurer une Transition Juste ancrée dans le pouvoir des peuples, le bien-être écologique et social, et la solidarité au plan local, régional et international. Ensemble, dans la lutte, nous gagnerons !
#ContreLaMainmiseDesMultinationales #COP27
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