Climat : Vrai problème, fausses solutions : 1. les OGM
Cet article est le premier d’une série de 5 à paraître cette semaine
Une merveilleuse technologie à double pouvoir selon ses promoteurs. Les OGM auraient d’abord la possibilité d’atténuer les changements climatiques en permettant de diminuer l’usage des pesticides, fortement émetteurs de gaz à effet de serre par leur production et leur utilisation, et de réduire les labours qui libèrent du carbone. Encore mieux, le développement des OGM permettrait d’obtenir des plantes résistantes aux sécheresses ou aux inondations, et donc de s’adapter aux changements climatiques !
Vraiment ?
En fait, les tolérances des OGM à un (ou plusieurs) herbicides ou insecticides crée rapidement des résistances et des adaptations qui font apparaître dans les champs nombre de plantes indésirables ou de ravageurs. Il faudra alors utiliser encore plus de pesticides pour y faire face !
Quant à la question du non-labour, il n’a pas de sens et d’impact s’il est réalisé dans une démarche d’agriculture industrielle, qui fait appel à des systèmes sans rotation de culture ou les herbicides sont légion. En Argentine, le non-labour sur le soja Round Up Ready de Monsanto a détruit des hectares de prairies et de forêts, donc d’indispensables puits de carbone.
L’adaptation aux dérèglements climatiques est le leurre suprême. C’est la complexité génétique et une biodiversité naturelle riche qui permet à la nature de s’adapter, pas sa destruction !
Les OGM appartiennent à un système agro-alimentaire industriel qui brevette le vivant, accapare les savoir-faire paysans, empêche et détruit les pratiques de l’agriculture paysanne et dont l’ensemble de la chaîne est fortement émettrice de gaz à effet de serre et destructrice pour le climat. Un très bon moyen donc de faire du profit sur le dos des dérèglements climatiques et en méprisant les paysans !
Plus d’info ici : Agriculture et OGM à qui profite (vraiment) le changement climatique?