Des jeunes africain·es participent à des sessions de formation en Afrique du Sud, en Éthiopie et à Maurice
Entre les mois d’octobre et décembre 2024, les jeunes africain·es ont participé à diverses sessions de formation axées sur le développement communautaire et l’amélioration de la vie à la campagne. Les événements ont eu lieu en Afrique du Sud, en Éthiopie et à Maurice et ont contribué à l’établissement d’échanges et de connexions qui devraient élargir et qualifier les actions des jeunes, pour l’année 2025 et au-delà.
École Nkrumah – Formation de Formateurs en éducation politique
La première formation s’est déroulée du 20 septembre au 6 octobre, à l’ École Nkrumah, en Afrique du Sud. Il s’agissait d’un programme de formation de formateurs en éducation politique, dont le but était d’élargir la conscience politique, de faciliter les échanges et de fournir une plate-forme pour le débat sur l’idéologie, la théorie et l’histoire révolutionnaires.
Abraham Ojangole, membre de l’ESAFF Ouganda, a célébré sa participation à l’école, affirmant qu’il sera en mesure de « mobiliser d’autres agriculteur·rices pour les aider à acquérir plus de confiance pour devenir également formateur·rices ». David Oming, également de l’ESAFF Ouganda, considère que la formation a mis en lumière les luttes de classes et la nécessité du socialisme dans les communautés agricoles. « Grâce à la formation, j’ai également pu acquérir différentes stratégies et compétences pour défendre les droits paysans en Ouganda », a-t-il déclaré.
Mille Sommet AFSA de la jeunesse africaine sur les systèmes alimentaires et l’agroécologie
L’événement, qui s’est déroulé du 14 au 16 octobre à Addis-Abeba (Éthiopie), a réuni plus de 200 jeunes en personne et plus d’un millier de participant·es virtuellement, offrant une plateforme puissante pour une discussion approfondie sur l’avenir de l’agroécologie, des systèmes alimentaires et de la justice climatique.
Les représentant·es de LVC SEAf, Rachel Reign Muhungu Nibwe, de COPACO (Congo), et Hendrick Mgcini Ndhlovu, de ZIMSOFF (Zimbabwe), ont participé à la réunion. Selon Hendrick, il s’agissait d’un espace pour discuter des défis auxquels sont confronté·es les jeunes d’aujourd’hui, tels que le changement climatique, l’agroécologie et l’entrepreneuriat. « Nous devons prendre des mesures sérieuses pour résoudre les problèmes causés par le changement climatique, le chômage, les pénuries alimentaires et les migrations liées aux conflits », a-t-il résumé.
École d’écologie CARES
L’École d’écologie politique de l’océan Indien (IOSPE) s’est tenue du 27 novembre au 2 décembre à l’île Maurice. Elle a été une plateforme d’éducation et d’action transformatrices à l’intersection de l’écologie, de la politique et de la justice sociale dans la région de l’océan Indien et en Afrique. Sous le thème « Écologie, justice, paix et souveraineté », la réunion a examiné des questions urgentes telles que les échecs du capitalisme, la crise écologique, l’exploitation et les conflits géopolitiques. Un espace a également été prévu pour discuter de sujets tels que l’écoféminisme, les droits de la nature et les voies vers la justice et la souveraineté.
Judith Odhiambo, de Kenyan Peasants League (KPL), estime que la formation lui a fait croire que les pratiques agroécologiques sur le terrain sont également des moyens d’adaptation pour lutter contre la crise climatique. « Nous sommes déjà en avance en matière de stratégies d’adaptation pour faire face à la crise climatique, même s’il faut continuer à travailler sur le renforcement des capacités des agriculteur·rices, afin que le monde entier produise des aliments de manière agroécologique », conclut-elle.
Peter Tanaka Mudzingwa, de ZIMSOFF, estime que la formation lui a donné les bases théoriques expliquant pourquoi l’Afrique en tant que continent constitue une menace pour l’Occident global. En ce qui concerne les difficultés auxquelles sont confronté·es les agriculteur·rices, Peter a vu cela comme une révélation sur les raisons pour lesquelles les petit·es exploitant·es agricoles du Zimbabwe sont exploité·es. « J’ai vu qu’il est nécessaire d’organiser, d’amplifier et de résister à toutes les formes d’exploitation des agriculteur·rices », souligne-t-il.
Dans la même optique, Mamadou Sow, du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR – Sénégal), s’est également réjoui d’avoir rejoint l’école. « Nous avons pu partager nos connaissances à travers les ateliers de formation pour sensibiliser d’autres jeunes à la lutte », dit-il.
La participation des jeunes africain·es de LVC s’inscrit dans l’effort constant du mouvement pour autonomiser la future génération de paysan·nes africain·es. Le mouvement entend continuer à renforcer la collaboration avec ses alliés et réseaux pour assurer un flux constant d’opportunités de renforcement des capacités de la jeunesse paysanne africaine.
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