Corée du Sud : 123 jours de loi martiale prennent fin avec la destitution du président – une victoire pour le peuple

La déclaration de la loi martiale par le président Yoon Seok-yul, le 3 décembre 2024, ayant conduit au déploiement des forces armées et à un contrôle militaire strict, a constitué un acte grave et illégal, réprimant les libertés et la démocratie du peuple coréen, et représentant une menace pour la paix. Ses actions ont violé de manière flagrante les principes démocratiques et l’État de droit, sapant ainsi la gouvernance constitutionnelle. En réponse, les dirigeant·es et membres de la Ligue des Paysans Coréens (KPL) et de l’Association des Femmes Paysannes Coréennes (KWPA) ont lancé des mobilisations à l’échelle nationale, appelant la Cour constitutionnelle à destituer le président. Le président de la KPL, Ha Won-oh, et la présidente de la KWPA, Jeong Young-i, ont mené cette lutte, notamment par des grèves de la faim prolongées, tandis que des membres à travers le pays organisaient des manifestations de rue et des jeûnes de solidarité. La décision récente, prise à l’unanimité par la Cour constitutionnelle sud-coréenne, de destituer Yoon Seok-yul a ravivé la confiance dans les processus démocratiques et mis en lumière le pouvoir des mouvements sociaux à défendre les droits du peuple. Voici la déclaration de la KPL et de la KWPA en réaction à la destitution du président :

“ La destitution de Yoon Suk-yeol marque le début d’une nouvelle société” , Association des Femmes Paysannes Coréennes.

Cette décision unanime des huit juges de la Cour constitutionnelle consacre l’aboutissement d’une révolution de lumière qui a traversé la nation — une victoire dans la longue histoire de la démocratie construite avec du sang, et un grand triomphe pour le peuple.

Comme l’a déclaré la Cour dans son jugement, la loi martiale du 3 décembre était clairement inconstitutionnelle. Toutes les mesures fondées sur ces proclamations illégales étaient également inconstitutionnelles. Les atrocités commises par Yoon Suk-yeol ont maintenant été déclarées comme un acte de rébellion et de violence contre le peuple par la Cour constitutionnelle.

La destitution de Yoon Suk-yeol marque le début d’une nouvelle société. Les forces qui ont protégé la rébellion — telles que le Parti de la Puissance du Peuple — et ceux qui l’ont tolérée, y compris Han Duck-soo et Choi Sang-mok, doivent être tenus responsables d’avoir encouragé la violence et menacé la démocratie. Avant tout, nous ne cesserons pas nos efforts pour restaurer la démocratie qui a été remise en question sous le régime de Yoon et pour récupérer les valeurs qui ont été piétinées.

La lumière qui a embrasé Namtaeryeong, la chaleur qui a ravivé Hannam-dong, et la force des citoyen·nes qui ont défendu l’espace public deviendront l’énergie qui fera naître un monde nouveau. L’Association des Femmes Paysannes Coréennes poursuivra sa marche, aux côtés du peuple, vers un nouvel avenir.

4 avril 2025, Association des Femmes Paysannes Coréennes

Destitution unanime du chef de la rébellion Yoon Suk-yeol — L’histoire ne recule jamais ! Éradiquons maintenant les forces de la rébellion et engageons une grande réforme sociale !

Yoon Suk-yeol, chef de la rébellion, a enfin été destitué. C’est une grande victoire du peuple, qui a enduré le long hiver à Yeouido, Gwanghwamun, Namtaeryeong et Hannam-dong. La démocratie, conquise au prix du sang du peuple, a de nouveau été défendue par ce même peuple. Une fois encore, la vérité s’impose : l’histoire avance, elle ne recule jamais.

Et l’histoire ne s’arrête pas là. Au-delà de la destitution de Yoon Suk-yeol, nous poursuivrons notre marche pour éliminer les forces d’extrême droite de la rébellion et réaliser une profonde transformation de notre société. Paysan·nes, travailleur·euses et citoyen·nes uniront leurs forces pour faire avancer la roue de l’histoire avec courage et détermination.

Les tracteurs des paysan·nes ont brisé à deux reprises les barrages de la police pour franchir Namtaeryeong et entrer dans Séoul. Désormais, aucun mur, aucune colline ne nous fait peur. Tout comme nous avons renversé le chef de la rébellion Yoon Suk-yeol, nous balayerons les forces rebelles et mènerons à bien notre mission de réforme sociale radicale.

Nous poursuivrons notre marche vers le nouveau monde rêvé par Jeon Bong-jun et l’Armée paysanne de Gabo il y a plus de 130 ans — un monde où « le peuple est le paradis ».

4 avril 2025, Ligue des Paysans Coréens

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