Conférence PAC 2013 du 27 octobre à Bruxelles
Press release ECVC
Pour affronter les nombreux défis européens et internationaux auxquelles nous faisons face, l’Union Européenne doit construire une politique agricole et alimentaire commune nouvelle reconnue par ses citoyens et les pays tiers
La Coordination Européenne Via Campesina à clôturé hier à Bruxelles sa conférence internationale sur la Politique Agricole Commune (PAC) après 2013, qui a rassemblé près de 200 participants. La Présidente du Conseil Agricole Européen, Sabine Laruelle, ainsi que le Commissaire Européen Dacian Ciolos, Nikiforos Sivenas, Directeur, DG AGRI, Luis Capoulas Santos, Eurodéputé membre de la Commission de l’agriculture et du développement ruraldu Parlement européen), Jean Christophe Kroll, Professeur à l’Agrosup Dijon, Kirtana Chandrasekaran, Friends of the Earth Europe, Gaëtan Vanloqueren, Conseiller durapporteur spécial ONU sur le droit à l’alimentation Olivier De Schutter, Thierry Kesteloot,Responsable politiques agricoles à Oxfam-Solidarité Belgique et Badrul Alam, Via Campesina, Président de la Bangladesh Krishok Federation, nous ont honoré de leur participation.
En conclusion des travaux des trois table-rondes, la Coordination Européenne Via Campesina demande aux Institutions Européennes de dessiner une PAC post 2013 qui réponde vraiment aux défis sociaux, environnementaux et internationaux. Pour la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC), cela ne pourra se faire sans :
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Un revenu agricole basé sur des prix justes qui tiennent compte des coûts d’une production durable sur le plan social et environnemental.
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Une régulation publique de la production et des marchés agricoles européens
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Un changement des règles actuelles du commerce agricole international.
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La transparence dans la chaîne alimentaire.
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Des normes de qualité et de sûreté alimentaire adaptées aux circuits de proximité et aux petites fermes.
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Une agriculture et une production alimentaire européenne sans OGM.
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Des droits identiques pour les paysannes et les paysans.
« La PAC doit permettre la coexistence de différents types d’agriculture dans un cadre stable et prévisible, qui permette des investissements sur le long terme » a affirmé Sabine Laruelle. « La réforme de la PAC doit viser la rencontre de deux publics- cible : les agriculteurs européens et les citoyens/consommateurs. »
Geneviève Savigny, représentante d’ECVC, a rappelé que « la capacité productive agricole de l’Europe ne cesse de baisser ces dernières années. Les paysan(ne)s abandonnent leur métier car il n’est pas bien rémunéré. Ils ont d’abord besoin de prix, pas d’aides ». ./..
« Il n’existe pas de vrai marché mondial concurrentiel », a indiqué Jean-Christophe Kroll. « Des outils publics de pilotage du marché domestique sont nécessaires pour se protéger contre la fluctuation des prix des transactions internationales. Le soutien et la stabilisation des prix agricoles sont indispensables pour sécuriser les investissements pour une agriculture durable. »
Pour Luis Capoulas Santos, « une position idéaliste est inutile face à la réalité politique des 27 Etats membres, au Conseil et au Parlement. La question-clef, c’est le budget de la PAC, et il va être difficile de maintenir ce budget au niveau actuel. Il va falloir se battre pour une PAC plus juste et équitable entre Etats-membres, régions et agriculteurs et aussi pour une PAC légitime aux yeux des contribuables et le citoyen européen. Il faudra donc cibler les aides sur des critères environnementaux et sociaux, et introduire de la discrimination positive pour certains secteurs comme l’agriculture familiale et l’agriculture biologique »
« L’agriculture n’est pas seulement une marchandise » a affirmé Dacian Cioloş. « Nous devons assurer plus de durabilité et plus de diversité à l’agriculture de demain. Si la consommation interne représente 90% de la production alimentaire européenne, l’ouverture des marchés est un fait . La PAC doit soutenir ceux qui intègrent les objectifs alimentaires, territoriaux et environnementaux et il faut un soutien simple pour les petites exploitations et les circuits courts. Les petites exploitations peuvent être aussi compétitives que d’autres. Dés lors que des agriculteurs arrivent à vivre de leur production, alors cela suggère que leurs exploitations sont compétitives, qu’elles soient petites, de moyennes tailles ou de grandes tailles. »
« Il faut ancrer la PAC dans le droit à l’alimentation. L’UE a des obligations extraterritoriales, et elle doit tenir compte de l’impact de sa politique agricole sur les droits socio-économiques dans les autres pays ». a ajouté Gaëtan Vanloqueren.
Rafaël Hernandez, de ECVC, a rappelé dans sa conclusion l’importance d’une forte mobilisation de tous pour une PAC plus juste.
Contacts : Geneviève Savigny + 33625551687
Gérard Choplin +32473257378 – Marzia Rezzin +32473 300 156