#25Nov24 – Appel à l’action : Les paysannes unies pour la justice et la souveraineté alimentaire ! Stop à la violence, à la faim et à la guerre !
25 novembre – Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
(Bagnolet, le 7 novembre 2024) Le contexte actuel de crises multiples, exacerbées par des occupations brutales, par des guerres et des conflits, causant la pauvreté, la faim, les migrations, la mort et les féminicides dans le monde entier, et particulièrement, en Palestine, au Liban, au Soudan, au Yémen, à Haïti, au Niger, au Perú en Équateur et au Mali, exige de toute urgence que nous mettions en œuvre la justice de genre et sociale au cœur de notre agenda politique. Nous avons besoin de délibération et d’action, tant au niveau mondial, régional que local ; au sein de nos mouvements, mais également dans les communautés, les sociétés et les pays.
La violence structurelle que nous subissons, nous les femmes, au sein du système capitaliste est aujourd’hui exacerbée par le conservatisme, la perte de droits, les pratiques patriarcales et impérialistes. C’est pourquoi nous exigeons une volonté urgente et une action politique de la part des États et du pouvoir judiciaire, ainsi que des efforts conjoints avec une variété d’acteurs sociaux et des ressources financières substantielles pour promouvoir les droits et l’investissement dans les politiques publiques en faveur des femmes, des enfants et les diversités, pour mettre fin ainsi à l’impunité et garantir une vie digne et sans violence.
Les femmes paysannes, indigènes, sans terre, pastorales, pêcheuses, nomades, cueilleuses et agricultrices jouent un rôle fondamental dans la Souveraineté Alimentaire et la sécurité alimentaire, dans l’économie de nos pays et dans l’éradication de la pauvreté dans les campagnes. Nous sommes responsables de plus de la moitié de la production alimentaire mondiale et nous contribuons à renforcer la résilience climatique, à préserver la biodiversité et à prendre soin des familles, des communautés et de la terre mère. Cependant, nous continuons à subir la violence structurelle du patriarcat, du capitalisme et de l’impérialisme dans nos corps et nos territoires.
Dans le monde, les femmes, notamment les paysannes, souffrons de la faim, la malnutrition, la pauvreté, la dépouille et autres formes de violence, telles que la violence politique, puisque nous ne participons pas à la prise de décision et au pouvoir, et nous souffrons de la violence patrimoniale, puisque nous ne pouvons pas accéder au droit à la terre sur laquelle nous travaillons. Selon la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), moins d’un propriétaire foncier sur cinq dans le monde est une femme.
Comme le souligne Marcos Orellana, rapporteur spécial des Nations Unies sur les substances toxiques et les droits humains, les paysannes et les jeunes filles sont les plus vulnérables aux effets des substances toxiques provenant de l’agrobusiness, de la production extractive et de l’agriculture, et ces effets peuvent perdurer pendant des générations.
C’est pourquoi, dans le cadre du #25N, en tant que La Via Campesina, nous affirmons notre engagement dans notre campagne mondiale « Stop à la violence contre les femmes » et nous dénonçons la responsabilité de l’agrobusiness des violences que nous vivons dans les campagnes, dans la crise environnementale, sociale et alimentaire, et nous exigeons un changement de modèle agroalimentaire, basé sur la Souveraineté Alimentaire et l’agroécologie paysanne où les femmes jouent un rôle prépondérant pour refroidir la planète et nourrir l’humanité avec des aliments sains.
Nous affirmons que la lutte contre la violence, le changement climatique et la faim dans les campagnes passe par des réformes agraires populaires et par la construction d’un autre modèle de production alimentaire dans le monde. Nous voulons changer radicalement l’économie pour placer au cœur la reproduction de la vie, c’est pourquoi nous demandons le respect de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·ne·s, UNDROP, notamment l’article 4 sur la non-discrimination à l’égard des femmes.
Ce #25N, nous faisons appel à nos organisations régionales et locales, à nos allié·e·s, à nos mouvements et collectifs sociaux à se mobiliser ensemble pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes, des filles et des diversités dans les campagnes et les villes. Nous nous unissons en solidarité avec toutes les femmes qui luttent et résistent au capitalisme, à l’extractivisme et aux guerres.
Rejoignez l’action mondiale !
Tout au long du mois de novembre, nous vous invitons à vous organiser et à nous faire parvenir vos actions locales. Nous vous invitons également à tisser des alliances avec nos organisations nationales et régionales et se faire l’écho de leurs luttes en construisant une unité d’action ! Nous devons nous tourner vers les féminismes paysans et unir nos forces dans la lutte pour la souveraineté alimentaire !
➢ Kit de communication ici : Affiche officielle + supports pour les réseaux sociaux – Adaptez l’affiche à votre langue locale, nous incluons également une version vierge ICI .
➢ Mur d’action mondial : publiez vos actions locales et régionales pendant cette journée sur ce lien. Utilisez également ce mur comme outil de référence pour connaître toutes les actions dans le monde.
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