France : Paysan·nes contre le neolibéralisme et la spéculation financière

Le 5 mai dernier, des leaders paysan·nes de toute la France, organisé·es au sein de la Confédération Paysanne, se sont rassemblés devant le siège parisien du géant américain de l’agroalimentaire Cargill. Les agriculteur·rices ont exigé la fin de sa stratégie mercantile basée sur la spéculation sur les matières premières agricoles et la production massive d’agrocarburants, une recette qui a semé la faim dans le monde et empêche les populations d’accéder à la souveraineté alimentaire.

Pour en savoir plus sur les différents problèmes auxquels les agriculteur·rices sont confronté·es en raison de l’agrobussinnes, nous vous proposons un article et une vidéo récemment parus sur le site de la Confédération Paysanne.


Action “Stop à la spéculation sur les céréales” le 5 mai à La Défense

Spéculation, libre-échange et agrocarburants; tels sont les maux de la faim que nous avons souhaité dénoncer ce jeudi 5 mai devant le siège de Cargill France au coeur du quartier d’affaires de la Défense

Une quarantaine de militants de la Confédération paysanne était présente au rassemblement. ©
Emmanuel Clévenot/Reporterre

Dans la foulée de son Assemblée Générale du jeudi 5 mai, la Confédération paysanne s’est rendue dans le quartier d’affaires de la Défense pour pointer du doigt les maux de la faim: spéculation, libre-échange et agrocarburants.

Nous avons choisi de manifester devant le siège de Cargill, numéro 1 mondial du négoce international des matières premières agricoles. Cette multinationale opaque et surpuissante, dont le chiffre d’affaires mirobolant atteint les 130 milliards de dollars, profite du laisser-faire néolibéral sur les marchés mondialisés. Aucune souveraineté alimentaire n’est possible avec ces règles du libre-échange, dont Cargill est un des emblèmes.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la spéculation redouble de plus belle sur les cours agricoles. La flambée des cours agricoles a des impacts dramatiques pour les populations et les éleveurs.euses. Pourtant, la volatilité des prix agricoles n’est pas une fatalité.

Pour construire la souveraineté alimentaire partout dans le monde, nous revendiquons trois grandes mesures:

  • l’arrêt de la spéculation sur l’alimentation
  • La régulation des marchés (stocks publics, transparence des stocks, protection économique des paysan.nes et des marchés intérieurs, contrôle des prix des biens essentiels…)
  • L’arrêt des agrocarburants, qui contribue à la hausse des cours alimentaires et aux émeutes de la faim

Le libre-échange affame, l’agriculture paysanne nourrit !

Régulons les prix pour mettre fin à la faim !

Interview de notre porte-parole Nicolas Girod sur Terre-Net à découvrir ICI

Vidéo par LVC

Texte par la Confédération Paysanne