Mozambique : Célébrations de La Journée Internationale des Luttes Paysannes

Sous le slogan « Défendons nos droits paysans à la terre, aux forêts natives et à la souveraineté alimentaire », nous avons organisé les cérémonies centrales de la Journée internationale des luttes paysannes, le 17 avril, dans le district de Manjacaze, province de Gaza. Cette journée, célébrée à l’échelle mondiale, rend hommage aux 21 paysan·ne·s qui ont lutté pour la réforme agraire à Carajás, au Brésil, en 1996.
La commémoration de cet événement a également eu lieu dans les provinces de Niassa, Sofala, Inhambane et Tete, afin de marquer le 29e anniversaire du massacre d’Eldorado dos Carajás. Les célébrations de cette année ont été marquées par des marches, des foires agricoles et des débats qui ont permis de réfléchir sur les luttes et les défis des paysan·ne·s. À travers ces actions, nous visons à réaffirmer notre engagement en faveur d’une plus grande visibilité et d’un rôle renforcé dans la lutte pour les droits des paysan·ne·s.
Dans son discours, à l’occasion de cette journée, la présidente de l’Union nationale paysanne (UNAC), Ana Paula Taucale, a souligné que la célébration de la Journée internationale des luttes paysannes renforce la résistance des paysan·ne·s dans leur combat pour leurs droits. Elle a également ajouté que cet événement permet de donner une voix aux paysan·ne·s, afin que les responsables politiques et les gestionnaires publics écoutent leurs revendications et répondent favorablement aux aspirations des producteurs du secteur familial.
Ces célébrations ont eu lieu à un moment où le processus de révision de la Loi sur les terres est en cours. Toutefois, la présidente a saisi l’opportunité pour mobiliser et appeler à l’engagement national de tous les paysan·ne·s dans ces processus, afin de garantir que leurs droits soient protégés dans cette loi, un outil clé pour le développement national.
« Le droit à la terre des communautés rurales est un droit humain inaliénable et incontestable, et il doit être protégé dans la loi en révision », a souligné Taucale.
Pour l’UNAC, la révision en cours de la Loi sur les terres doit respecter et reconnaître le droit des paysan·ne·s à accéder, posséder, utiliser, bénéficier et contrôler cette ressource essentielle à la vie des communautés rurales, tout en renforçant les droits coutumiers, les droits des femmes et des autres groupes vulnérables, la consultation communautaire, le droit à un logement adéquat, la participation effective des communautés dans la gestion et l’administration des terres, la transparence, entre autres.
De son côté, le représentant de l’administrateur du district de Manjacaze, José Balane Langa, a encouragé le mouvement paysan à persévérer dans la lutte pour la production et la transformation des produits, afin de garantir la souveraineté alimentaire.
Face au changement climatique, Langa a souligné que ce phénomène affecte tout le monde et que « nous devons nous réinventer et continuer à produire ».
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