Les paysan·ne·s ont leur place dans les fermes, pas en prison : libérez Hyun Jin-hee immédiatement !

La Via Campesina demande la libération immédiate de Hyun Jin-hee, responsable de la branche de Daechung à Jeju de l’Association des femmes paysannes coréennes (KWPA).
L’arrestation et l’emprisonnement de Hyun Jin-hee relèvent d’une interprétation abusive et d’une application injuste de la loi, visant à faire taire les voix paysannes. Cela constitue une violation de la liberté de pensée et d’expression politique, en contradiction flagrante avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·ne·s et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP).
Le 27 mars 2025, Hyun Jin-hee a été condamnée à une peine de un an et huit mois de prison et a été immédiatement incarcérée.

Cette condamnation injuste fait suite à un incident survenu le 4 mars 2023, devant la prison de Jeju, où une conférence de presse a été organisée pour protester contre la détention forcée d’une militante progressiste ayant exercé son droit au silence. Lors de la tentative de la police de disperser la conférence de presse par la force, une échauffourée spontanée a éclaté alors que les participants résistaient à leur expulsion. Bien que Hyun Jin-hee ait profondément regretté la situation et n’ait pas fait appel du jugement initial, le procureur a fait appel de l’affaire, conduisant à un second procès où elle a été condamnée à une peine beaucoup plus lourde après une audience de seulement 30 minutes et a été immédiatement incarcérée.
Bien qu’elle ne risque pas de s’enfuir — compte tenu de ses responsabilités envers sa mère âgée atteinte de démence, son mari malade, ainsi que de son travail à la ferme — Hyun Jin-hee a été injustement incarcérée lors de sa première audience d’appel.
Depuis le début du régime de Yoon Suk-yeol, les paysan·ne·s défendant leur droit à la survie sont poursuivi·e·s en vertu de la loi sur la sécurité nationale, tandis que les femmes paysannes protestant contre les détentions violentes ont été lourdement condamnées pour “entrave à l’exercice des fonctions publiques”. Comparé à la libération de Yoon Suk-yeol lui-même, malgré les preuves croissantes de ses actes de trahison, il s’agit d’un cas évident d’abus de pouvoir de l’État et d’une politique flagrante de double standard.
La loi doit être la même pour tout le monde. Pourtant, aujourd’hui, elle se plie aux puissants et piétine les plus vulnérables socialement.
La Via Campesina condamne fermement la persécution judiciaire de Hyun Jin-hee.
Ses actions étaient un exercice légitime des droits souverains contre la violence de l’État et l’abus de pouvoir. Elle doit être acquittée et libérée immédiatement.
La Via Campesina dénonce l’injustice et l’inégalité du système judiciaire, et appelle de manière urgente à la libération immédiate de Hyun Jin-hee—une paysanne qui a dédié sa vie à l’agriculture, à la réalisation de la souveraineté alimentaire, et à garantir le droit de vivre pour tou·te·s les paysan·ne·s.
“Libérez Hyun Jin-hee maintenant ! Justice pour tout le monde !”
Globalisons la lutte, globalisons l’espoir !
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