#17Avril en Andalousie : lutte syndicaliste et action directe pour les droits des travailleur·se·s agricoles

Communiqué du Syndicat Andalous des Travailleurs (agricoles) (SOC-SAT)

Le 17 avril 1996, à El Dorado dos Carajas, au Brésil, 21 paysan·ne·s organisé·e·s dans le MST ont été tué·e·s après une attaque de la police militaire. Leur seul crime a été d’exiger une réforme agraire et de se battre pour la souveraineté alimentaire.

Aujourd’hui, 17 avril, journée internationale des luttes paysannes, l’Union des travailleurs d’Andalousie souhaite rendre hommage à la mémoire de tous les peuples qui ont lutté pour défendre la terre. Nous voulons également souligner la validité de la lutte pour la terre, surtout en ces temps où le COVID-19 représente une nouvelle attaque contre les conditions de vie dans les villages.

Pendant ce temps, on observe comment les transnationales demandent que le commerce international soit facilité sous prétexte du risque de famine dans le monde, mais avec l’objectif clair de pour promouvoir leurs intérêts. À l’Union des travailleurs d’Andalousie, nous défendons la souveraineté alimentaire et la réforme agraire et nous la mettons en pratique par le syndicalisme, la solidarité et l’action directe.

A titre d’exemple, nous occupons les terres depuis des décennies avec Marinaleda comme symbole et, plus récemment, lançons des projets tels que Cerro Libertad dans le #Jaén et Somonte dans le #Córdoba.

Nous ne pouvons pas non plus oublier la lutte syndicale qui se déroule à #Almería et #Huelva, où les travailleur·se·s indigènes et migrant·e·s souffrent de conditions de travail abusives. La situation de ces travailleur·se·s est particulièrement sanglante : ils sont entassés dans des campements sans approvisionnement de base ni conditions de vie minimales garanties.

Nous considérons qu’il est essentiel de développer un modèle de production qui ne menace pas la vie et l’environnement, mais qui prenne soin de la terre et distribue équitablement la production en se basant sur le bien commun et la souveraineté du peuple. Une distribution de nourriture basée sur le besoin et non sur le profit, avec des critères de proximité, et la justice et la démocratie à l’œuvre.

Contre ceux qui font de l’alimentation un commerce, nous luttons pour la terre et pour les droits de celles et ceux qui la travaillent.